mercredi 15 octobre 2008

Que dire...?

En bref ce que j’ai pu constater cet été. J’ai revu la mère de Gollum accompagnée de 3 petits et d’un adulte. Je n’ai pu les voir que 2 fois, de loin et très furtivement (et oui avec deux veilleurs les petits sont deux fois plus durs à surprendre). A chaque fois un des adultes est resté en arrière garde pour laisser le temps aux petits de se mettre à l’abri. J’ai donc bien distingué sa tache blanche car il était dressé sur ses pattes postérieures pendant 2 ou 3 secondes à chaque fois. Elle ressemblait à celle de Gollum les deux fois mais je ne pourrais dire si c’est à 100% de concordance.
Ce qui est très étonnant c’est que la femelle élève en général seule les petits mais j’ai lu dans "Eco-éthologie de la fouine dans le Jura suisse", thèse de doctorat de Nicole Lachat Feller qu’il lui est arrivé de voir un mâle avec une de ses femelles et ses petits si les proies étaient abondantes dans le secteur.

Donc soit c’est bien Gollum soit c’est son père. Si c’est lui je veux bien me remettre à croire au père Noël. Et si c’est son père la concordance de la tâche n’est pas surprenant génétiquement parlant. Dans tout les cas ce n’est pas une situation ordinaire alors pourquoi ne pas croire au petit bonhomme en habit rouge et barbe blanche ???

Sa mère est revenue sous mon toit voilà 3 semaines avec la première vague de froid. Elle est toujours aussi discrète bien que je l’entende le soir vers 20h quand elle se réveille et, pour je ne sais quel raison encore, le matin vers 4h-5h (ça dépend), elle doit rentrer pour manger sa chasse ou pour se reposer. Tout redevient calme vers les 8h.
Gollum avait à peu près les mêmes horaires (même celui de 4h) donc je pense que ça doit dépendre du coucher et du lever du soleil. Je me souviens qu’il n’aimait pas trop la lumière du soleil et je suppose que c’est pareil pour tous les animaux nocturnes.



Voilà, c’est finit ! J’accepte afin son absence, ce fut long. Mais à tout dire l’expérience m’a beaucoup apporté sur la vie sauvage qui grouille autours de moi et dont je ne soupçonnais même pas du quart ! Que Gollum soit encore en vie ou non, je ne regrette rien. On m’a souvent dit qu’un animal sauvage reste un animal sauvage et mon Gollum l’a toujours été, c’est lui qui m’a apprivoisé c’est tout ! Adulte, caché à la cave ou sous le canapé quelque rares convives habituées ont put aperçoivent sa petite truffe rose de curieux ou sa jolie queue en panache, déjà il prenait de la distance avec le monde des humains.
Il n’a jamais était dépendant de moi affectueusement parlant, moi oui. Pour avoir droit à un moment privilégié avec lui je devais éliminer le stress et les odeurs de ma journée de labeur, me débarrasser de mes tâches quotidiennes et attendre. Attendre au calme, attendre qu’il soit sûr que c’était bien moi, cela pouvait prendre 1h voire 2 quand la journée avait était éprouvante. Et puis il s’avançait vers moi prudemment jusqu’à me toucher du bout de ses moustaches, un petit roucoulement de ma part et le signal du jeu était lancé !
Notre relation n’aura été qu’une relation de symbiose où pour quelques morceaux de viande j’ai reçu de lui des moments merveilleux faits d’apprentissage, de jeux et de tendresses éclaires et si précieuses. Je ne parle pas d’amour ou même d’amitié comme je peux avoir avec Vladie mais de sentiment plus vastes difficilement définissables, comme quand on voit un arc-en-ciel au petit matin et que son souvenir enjolive notre journée durant.

La nuit je le vois courir sur la crête de mon toit, Vladie assise au pied du mur, la truffe levée vers les étoiles en attendant anxieuse le faux pas de son compagnon qui n’arrive jamais, j’appelle « mon gros » en roucoulant, il me répond par des prout-prout sourds et disparaît aussitôt de l’autre côté. Ce ne sont que des rêves pourtant au réveil je me sens bien, sans peine ni remords, il a eu simplement la vie qu’il a voulut.

lundi 16 juin 2008

Les recherches avancent


Encore une nouvelle. Dimanche je suis allée voir les personnes qui habitent au-dessus du voisin qui avait aperçut une fouine (voir message précédent). Ils sont de ma famille alors quand ils m'ont dit que la gamelle de leur chatte se vidait trop rapidement et que souvent ils ne la retrouvaient pas au bon endroit je leur ai dit que c'était probablement une fouine. Mon oncle a voulut prendre des mesures radicales mais après leur avoir expliqué les biens faits d'une cohabitation avec une fouine (surtout qu'ils habitent qu'à mi-temps dans cette maison) et que peut-être c'était mon Gollum ils ont été cools et ils continueront à le nourrir ;-)

Il faut vraiment que j'en ai le coeur net, cet été je vais faire "opération commando" et essayer de surprendre cette fouine et si c'est bien mon gros je laisserai de nouveau ma fenêtre ouverte au cas où si cet automne il veut me demander le gîte et le couvert ;-)


Une pensée pour le frère de Weez et bon courage à Stéphanie.

jeudi 12 juin 2008

Les dernières






Une petite lueur d'espoir: un des voisins qui habite à l'autre bout du village m'a dit qu'il avait vu une fouine sortir de son grenier hier. Je lui ai demandé si il entend beaucoup de bruit la nuit et il m'a répondut que non, ce n'est donc pas une femelle avec ses petits... peut-être que c'est un jeune ou un mâle et ça serait bien que ce soit un jeune mâle qui s'appelle Gollum. Je vais attendre les vacances de juillet et j'irai roder dans le coin la nuit. Je ne veux le piéger car j'ai peur que ça le fasse fuir encore plus loin vers les fermes et connaissant les paysans du coin ce n'est pas une bonne idée. Autre lueur d'espoir: ma véto m'a dit que ce n'était pas rare que les animaux sauvages adoptés reprennent leur liberté un jour sans prévenir, asser brusquement!

Et moi qui commençais à me faire une raison, v'là-t-y pas ces 2 infos qui me tombent dessus.

mercredi 4 juin 2008

Toujours pas de nouvelles

Voici les dernières videos qui datent de fin avril.

Gollum était tout dérangé car je gardais le chien de ma soeur et celui-ci faisait la sieste devant la porte fenêtre de la cuisine en barrant la sortie à gollum.

"Mon petit explorateur"

"Mon petit explorateur- le retour"

"Courageux mais pas téméraire"

"Vraiment pas téméraire"

"Mais pas téméraire du tout"

Voilà il m'en reste encore deux que je posterai plus tard.

Je n'ai toujours pas de nouvelles de Gollum alors je me suis dis de les poster m'aidera à faire mon deuil :-(

En ce qui concerne sa mère, elle vient de déménager sa portée dans une autre maison (je suppose) et comme chaque année mes nuits sont redevenues calmes. Elles le seront jusqu'à mi-juillet. Si j'ai bien compté il devrait avoir trois petits dans la portée mais je n'ai pas put les surprendre car ils sont encore trop jeunes, normalement je devrais avoir ce plaisir à la fin juillet et en août.

mercredi 14 mai 2008

Dernières nouvelles

Alors voilà ce qui s’est passé en 3 semaines.

La première semaine (je n’étais pas encore en vacances) j’ai gardé le chien de ma sœur en m’assurant qu’il ne soit jamais dans la même pièce que Gollum et la journée les deux chiens étaient dehors. De plus pendant cette période je le tenais enfermé en vu d’une réadaptation à la vie en captivité ! Monumentale erreur ! Il a eu la trouille pendant toute la semaine ! Lorsque le chien est partit j’ai gardé encore Gollum enfermé pendant les 2 premiers jours de mes vacances et je me suis aperçut qu’il était malheureux. Pas d’agressivité ni de dégâts mais peu de jeux et beaucoup trop de câlins par rapport à d’habitude (plaisant pour moi mais inquiétant quand même). Alors j’ai décidé de voir avec mes voisins pour une solution plus adaptée à Gollum. Je leur ai expliqué qu'étant donné qu’ils étaient déjà à moitié en cage chez eux ils ne verraient pas la différence si je mettais des grilles sur leur ouverture de cave et bouchais les trous dans leur toiture (qui est en excellent état de plus). Ils ont compris car heureusement pour moi ce sont des gens intéressants alors avec leur aide on a bossé toute la journée. Ensuite j’ai laissé partir Gollum et c’est là que ça se complique ! La première nuit : pas de soucis, il est rentré comme à son habitude au petit matin. La deuxième nuit (celle du 29 avril) il est rentré au milieu de la nuit en HURLANT, je ne l’avais jamais entendu crier comme ça ! On aurait dit un bébé qu’on égorgeait, c’était horrible ! Il n’a pas voulut que je m’approche de lui est ensuite il est venu s’allonger dans ma chambre derrière un meuble alors que son nid est dans la machine à coudre de ma grand-mère dans le salon. Il a gémit toute la nuit, j’ai put l’apercevoir à un moment et j’ai vu que son oreille gauche était en sang (c’est la deuxième fois que ça lui arrive) mais je n’ai pas put le soigner. Au petit matin il s’est enfin endormit (et moi aussi d’ailleurs) mais régulièrement il gémissait dès qu’il bougeait. Le soir je ne l’ai pratiquement plus entendu. Au milieu de la nuit il s’est enfin levé en gémissant pour aller boire et manger, j’en ai profité pour essayé de l’attraper mais il s’est sauvé en haut du placard de ma chambre. Je l’ai donc laissé tranquille pendant deux jours et deux nuits mais je répondais toujours à ses plaintes pour le rassurer et lui continuer à manger et à boire. Le troisième jour il ne bougeait pratiquement plus alors j’ai pris un escabeau et je l’ai extirpé de mon placard, il a feulé et gémit mais il était tellement faible le pauvre ! Je l’ai soigné avec du mercure au chrome, il avait l’oreille toute rose ! Il a mis 3 jours à se remettre et le matin du 4 mai il est ressortit. Depuis il n’est plus revenu à la maison.

J’ai entendu deux nuits mais il ne rentrait toujours pas (il n’est jamais partit plus que ça) alors au soir du troisième jour je l’ai cherché en vain dans tout le village. Je suis allée voir les voisins mais ils ne l’avaient pas vu. Le lendemain je suis allée avec Vladie dans les bois en l’appelant et en demandant à Vladie de le chercher mais elle elle s’en foutait royalement et m’a débusqué des bâtons, des pommes de pains et même un lézard mais pas de Gollum ! Alors j’ai pensé qu’il était mort. Je vous avouerais que j’ai pleuré et erré dans le village tous les soirs. J’avais une grosse boule au ventre mais le pire c’est que je ne savais pas. Avait-il souffert ? S’était-il fait tué par un chat ou par un humain ou par un animal sauvage ? M’avait-il appelé ? Je n’arrivais pas à trouver son cadavre et je restais avec mes questions, j’aurais préférer savoir ou le voir plutôt que de rester dans l’ignorance. Et puis le vendredi 9 mai j’ai dit à ma famille qu’il était mort, je pense qu’aucun d’entre eux n’a pris conscience de ma tristesse et de mon immense désespoir. Je les comprends un peu car ils ne l’ont pratiquement jamais vu et ils sont loin d’imaginer la place que peut prendre un animal sauvage qu’on a nourrit au biberon et qu’on a vu grandir en cherchant à comprendre son mode de communication et ses mœurs. Alors je m’étais fait à l’idée qu’il avait disparut mais quelque part je me disais que peut-être… sans trop y croire. Je laissais ma fenêtre du salon ouverte au cas où… Dimanche soir j’ai entendu du bruit sous le toit alors j’ai appelé mais pas de réponse. J’ai mieux écouté et j’ai vite compris que c’était la mère de Gollum qui était revenue. Il faut savoir qu’elle met bât tardivement (entre début et mi mai) mais étant donné les aller retour ça ne pouvait être qu’elle. Alors je me suis dit que c’était bien et que la vie continue… que j’avais donné 11 mois de vie à Gollum et qu’en échange il m’avait apporter un certain zen (impossible de l'approcher si j’étais un peu trop énervée ou stressée), il m’avait apporter aussi l’écoute et la perception de la nature, il m’avait tout appris sur son espèce, il m’a aussi fait comprendre que pour recevoir il fallait donner, il a sut s’adapter au mode de communication du chien alors que Vladie n’a jamais comprit le sien. Je l’appelais « viens mon gros » avec une voix roucoulante et lui me répondait par des pût-pût et ça on le faisait une dizaine de fois de suite et ensuite il venait jouer. C’était vraiment une présence.
Et puis hier j’ai repris le boulot, je ne voulais pas encore laisser de message, j’en avais pas encore le courage. Et enfin l’orage a éclaté !

Hier soir je me suis promenée dans les bois avec Vladie en rentrant du boulot. Le temps tournait au gris/noir et au loin je voyais déjà les éclairs zébrés la vallée. En montagne le tonnerre est terrible car en rebondissant sur les parois il roule comme un roulement de tambour et j’adore ça ! J’étais à un endroit où je n’avais pas chercher Gollum car il ne s’y trouve rien qui puisse intéresser une fouine. J’ai entendu un bruissement dans le sous bois et par désespoir de cause j’ai appelé mon gros, pas de pût-pût mais un autre bruissement. Je réitérais mon appel et un autre bruissement lui répondit. Ceci pendant bien 5 minutes, il commençait à faire presque nuit et j’aperçus une silhouette fine se faufiler à environ 10 mètre de moi. Je m’arrêtais de l’appeler et est attendu. La silhouette se mit sur ses pattes arrière et je vis un magnifique plastron blanc se découper dans le noir ! Je l’appelais et lui restait à me regarder planqué sur son arrière train quand un éclair à éclater au dessus de notre tête, la silhouette se remit sur ses 4 pattes et en portant se cacher lâcha un pût-pût de mécontentement. Gollum a toujours eu peur du tonnerre. On dit que la fouine a une tache blanche propre à chaque individu, celle de Gollum a une tache marron sur la droite et je connais par cœur son dessin, celle que j’ai vu lui ressemblait en beaucoup de point mais je ne suis sûre de rien. Ne dit-on pas que la nuit tout les chats sont gris? Ce soir j’y retournerai pour essayer de le revoir. Que ce soit mon gros ou pas cette expérience m’a redonné le sourire et puis il reste ses petits frères qui vont bientôt faire des cabrioles sous mon toit, maintenant tous les sons auront enfin une signification pour moi. Les saisons se suivent et se ressemblent, il y aura surement 2 ou 3 gollum parmis eux. Et puis qui sait si à l’automne je ne vois pas un beau petit mâle réapparaître profitant de l’absence de sa mère pour revenir au bercail !

Demain je joindrai les derniers films et photos que j’ai fait de Gollum et peut-être que j’en serai plus sur le petit habitant des sous-bois.

vendredi 25 avril 2008

Je suis en vacances :-)



Ca y est! Les 2 semaines de boulot pour la construction du complexe DysneyLand commencent ce soir. Je ferai un suivi détaillé de la construction. A dans 2 semaines alors :-)

mercredi 2 avril 2008

Il est devenu difficile et j'ai honte :-(

Voilà! C'est entièrement de ma faute! Gollum ne mange plus que des steacks hachés de qualité moyenne à 15% de matière grasse achetés au rayon congelés des hypermarché. Finit les pommes, les brioches, les croquettes du chien et autres, même le miel ne l'attire plus! Le week-end dernier j'ai essayé de ne lui laisser que des croquettes et du miel comme nourriture et bien il n'a pas mangé pendant 3 jours. Comme je trouvais ça dangereux pour sa santé et qu'il me paraissait réellement en anémie (plus de jeux, plus de sortie, oreilles tombantes, etc...) je suis allée en urgence lui chercher des steacks hachés chez le boucher, fraichement hachés s'il vous plait! Et bien il ne les a pas touchés non plus, ce n'était pas des steacks du supermarché, en revanche moi je me suis régalée, ils étaient excellents! Oui mais voilà si je dois m'absenter pendant plusieurs jours il ne pourra se nourrir car les steack vont finir par tourner et puis sincèrement ça revient cher. Je dois aller voir la véto pour les vaccins de Vladie, je lui demanderai des conseils en espérant qu'elle puisse m'aider. Je ne pensais pas qu'il serait têtu au point de se laisser mourrir de faim tel que certains chats!

Et puis je trouve que c'est une honte de donner de la viande à une bestiole alors que dans le monde... mais gollum n'y changera rien, malheureusement...

vendredi 29 février 2008

Castration ou pas?


Quelqu’un m’a posé la question : pourquoi tu ne castres pas Gollum pour calmer son agressivité ?
Tout d’abord il faut expliquer pourquoi on castre un mâle. On le castre pour diminuer son odeur de musc très forte lors de la période de rut mais cette odeur ne disparaît pas complètement. On le castre aussi pour éviter qu’il urine de partout toujours pendant la période de rut. Ensuite on le fait pour diminuer l’agressivité de l’animal envers les autres mâles de son espèce.
On ne castre pas un mâle avant la fin de sa maturité sexuelle, pour les fouines c’est vers les 12 mois voire 18 mois.
Une castration comporte toujours des risques, lors de l’opération (anesthésie générale) et risques de tumeur des glandes surrénales.
Maintenant pour ma part et celle de Gollum : il est encore trop jeune (12 mois début mai je pense), son odeur est forte, certes, mais je m’y suis habituée (forte ne veux pas forcément dire puante), de plus je n’ai pas d’autre mâle fouine chez moi (et heureusement !) et il n’est pas du tout agressif envers moi ou Vladie.
Et pour finir pourquoi lui faire subir un tel stress (enfermement dans une cage, opération et manipulation d’un inconnu, réveil douloureux) et des risques éventuels de problèmes de santé pour mon seul confort ? Si j’avais voulut le martyrisé et le diminué je ne l’aurais pas sauvé.
Je vais attendre cet été (période de rut chez la fouine qui dure environ 2 mois maxi) et voir comment ça se passe avec Gollum, si il devient trop agressif à mon égard alors il y passera mais sincèrement je ne le pense pas. Le seul risque que je prends en le laissant entier c’est qu’il disparaisse pour aller chercher les femelles mais je savais en lui laissant une totale liberté que cela pouvait se produire, c’est ce qui fait le charme d’accepter un animal sauvage chez soit.
Et je finirai par cette phrase : « AIMER N’EST PAS POSSEDER » que j’empreinte à Florence Reynaud auteur du roman « L’enfant et le renard » que je conseil à tous ceux qui veulent créer un lien avec un animal sauvage (moi je l’ai lu et même dévoré à l’âge de 12 ans).

mardi 26 février 2008

Va-t-il passer à la casserole?




J'entends déjà les réflexions: beurk! c'est dégueulasse! ta bestiole mange dans les plats.
Pour info la casserole est vide et en attente d'être lavée. Je n'ai jamais, jamais et jamais mangé après mes compagnons. Ca c'est dit pour les gens qui n'ont aucune idée de ce qu'est de vivre tout seul et qui se permettent de juger! Je me permets des choses, tel que les jeux sur le lit ou un petit relâchement après le repas, que je ne laisse pas faire lorsque j'ai des invités. D'ailleurs lorsqu'il y a du monde à la maison Gollum disparaît et Vladie reste à sa place.
Voilà je remets les choses à leur place!

lundi 18 février 2008

La fouine est intenable!



En ce moment je ne vois plus beaucoup mon Gollum, il passe la plupart de son temps à la cave et ce pour deux raisons. L'une car la fameuse martre vient faire régulièrement son petit tour chez moi et je la soupçonne même de squatter le toit. J’hésite encore à la piéger pour la mettre plus loin dans les bois, je verrai si au printemps elle est toujours là. Et la deuxième raison c’est qu’il a réussit à trouver un passage entre les deux caves. En fait j’avais isolé une partie de la cave pour lui et aussi pour l’empêcher d’aller dans la cave de mon voisin (qui heureusement est en maison secondaire donc pas souvent présent !) et cet animal à trouver le moyen de squatter la deuxième partie interdite ! Je pense qu’il doit passer par un conduit de cheminée car je le retrouve régulièrement couvert de suie mais je n’arrive pas à trouver le passage ! Il va falloir faire vite car mes voisins montent avec les beaux jours et si ils voient le carnage (rien d’irréversible chez eux heureusement !) je vais me faire souffler dans les bronches et Gollum risque de se retrouver dans un refuge. En attendant j’avais fermé la porte donnant sur la cave et bien il a réussit à trouver la tactique pour ouvrir les portes, il est vraiment intenable. Il ne me reste plus qu’à retirer la poignée de la porte ! Je vais donc investiguer pour trouver et boucher le passage entre les deux caves, et de plus il faut que je répare toutes ses bêtises avant que les voisins ne viennent, ni vu ni connu ;-).

vendredi 8 février 2008

Mais qu'est-ce qu'il lui est passé par la tête?



Comme à son habitude lorsque le réveil sonne Gollum est venu me rejoindre dans ma chambre. On a joué et même Vladie s'est jointe à nous. Tout se passait bien lorsque d'un coup il m'a attrapé l'annuaire trés fort en feulant, je le tirais par la peau du cou en disant NON mais il ne me lâchait pas, au contraire il s'est mis à feuler plus agressivement. Heureusement il n'a pris que la peau du doigt et n'a pas suffisement serré fort pour me faire saigner, mais quand même ça m'a fait un peu mal (juste un bon pinson!) et même un peu peur. J'ai été obligée de tirer d'un coup sec pour libérer mon doigt et de colère je l'ai balancé dehors (il y a de l'herbe et je l'ai lâché à 50 cm du sol pour ne pas lui faire mal, quand même je ne suis pas une sauvage, moi!) ensuite j'ai refermé la fenêtre. Penaud, il grattait à la vitre pour demander à rentrer mais je l'ai laissé une bonne dizaine de minutes pour bien lui montrer que si il recommencait il finirait sa vie dehors. Cet incident m'a beaucoup alarmé car pour l'instant ce n'est pas grave mais... on ne sait jamais si un jour il décide de serrer plus fort. Alors je suis allée voir sur le net à propos de furets mordeurs, soit dit en passant la toile est bien fournie sur le sujet, et ça m'a rassurée car il y a des furets qui sont bien pires! Ils mordent comme ça presque tout le temps avec saignement en plus et il y en a même qui foncent sur leur maître pour les attaquer! Donc je vais surveiller le fauve et si ça se reproduit: une journée dehors sans manger, il verra ce que c'est la vraie vie sauvage, l'animal!

mardi 5 février 2008

Idées reçues sur la fouine




Après avoir navigué sur différents forums, je me suis aperçu que beaucoup de personnes fabulent sur les fouines. Par exemple j’ai lu que les fouines pouvaient sauter au cou des gens pour les attaquer ou tuer un bébé en l’égorgeant (sales bêtes assoiffées de sang, Vadé retro satanas !). Ou encore qu’une fouine pouvait tuer toutes les poules d’un poulailler (elle ne chaume pas dites-moi pour un bestiau d’1 kg 300 de moyenne!). J’ai lu aussi que c’était à cause d’elle qu’il y avait moins de gibier (j’espère que Gollum ne s’attaquera pas au gros mâle sanglier qui rode devant chez moi car mon congélateur est trop petit pour stocker la viande !!!!). Bref ! Plein de conner**s !Alors voilà, tordons le cou aux idées reçues. Je ne parlerai que de la fouine sauvage et non de Gollum car ses mœurs ont bien changés en se domestiquant (et oui il mange des steaks hachés de bœuf et je ne pense pas qu’il en trouvera dans la nature, quoi que…). La fouine est un animal opportuniste, c’est-à-dire que son alimentation dépend de son lieu de vie. Ainsi les fouines de la campagne n’ont pas le même régime que les fouines des villes et les fouines de plaine que celles d’altitude. En moyenne, l’alimentation se compose de 2/3 de protéines animales et 1/3 de protéines végétales. De plus le régime alimentaire de la fouine change suivant les saisons, en hiver où les fruits se font rares, la fouine est essentiellement carnivore et au printemps elle est donc essentiellement frugivore. Son alimentation carnée se compose de 90-98% de rongeurs tels les rats, mulots, musaraignes et surmulot (elle est un des rares prédateurs pour le surmulot que les chats dédaignent car trop difficiles à chasser, fainéants !), d’oiseaux tels les passereaux, les petits corvidés et les pigeons faibles, des lapins faibles. De temps en temps la fouine chaparde un œuf d’oiseau sauvage et très rarement un œuf de poule. Je m’arrête sur ce point : la fouine ne rentre dans le poulailler que pour voler un œuf et non pour manger les poules car l’animal est trop gros et donc il y a un risque de blessure pour le prédateur en cas de défense du gallinacé (ce qui signifie qu’il ne pourra plus chasser et donc c’est quasiment la mort assurée pour le prédateur) et la proie et trop grosse pour être transportée et donc être mangée à l’abri. De plus la fouine ne rentre pas dans les poulaillers en bon état (pas de trou dans les grillages) et elle ne sait pas creuser le sol (ses griffes sont faites pour grimper et donc ne sont pas adaptés pour cela) donc les personnes qui se font voler leurs œufs c’est qu’elles le veulent bien. Il arrive en effet que la fouine tue une poule si celle-ci se réveille et s’agite ce qui réveille son instinct prédateur. Elle n’arrache pas la tête de la poule au contraire de la belette mais il arrive qu’elle suce le sang de sa victime (vu en de très rare occasion) sinon elle laisse tel quel la victime. Les dégâts dans les poulaillers sont faits à 90% par des chats domestiques ou des chiens et ce n’est pas pour autant qu’ils sont considères comme des nuisibles en revanche elle fait plus de dégâts chez les rongeurs que le chat et on sait tous les problèmes qu’engendrent les rongeurs dans les installations humaines et agricoles (petit coup gueule perso pour les paysans). La fouine se nourrit aussi d'insecte, essentiellemnt de coléoptères et de chenilles (encore une aide pour les agriculteurs...). Ensuite la fouine mange des fruits tels que les baies, les cerises, les pommes, les prunes etc… Et pour finir les fouines des villes se nourrissent aussi des restes des humains qui traînent par-ci par-là. En ce qui concerne l’agressivité des fouines : quand vous savez comme il est difficile d’observer une fouine sans que celle-ci vous ait repéré auparavant je ne vois pas comment celle-ci, surprise, pourrait vous sauter dessus et encore moins au cou. Il est sûr en revanche que si vous mettez la main dans son refuge elle vous mordre car prise au piège ça saura son seul moyen de défense. Pour ce qui est de la disparition du gibier il a été démontré (plusieurs sources officielles européennes) que sur les territoires où les prédateurs sont en nombre (même pour les gros prédateurs) et que la chasse y est interdite, le gibier y est plus nombreux et de meilleurs qualité (avis aux chasseurs qui répètent qu’ils sont là pour réguler la nature, connerie ! Elle n’a pas besoin de nous pour ça, bien au contraire !). Voilà ! Je m’excuse si ce petit laïus c’est transformé en coup de gueule mais des fois là j’en ai marre que des personnes colportent des bêtises et que les autres les écoutent.

jeudi 31 janvier 2008

La fouine serait-elle boudeuse?

Depuis la visite de la martre, Gollum m'empêchait de dormir, il demandait à jouer et réclamait des caresses jusqu'à mon réveil. Oui mais voilà, moi je dois être en forme la journée car nous les humains nous sommes des animaux diurnes et mon patron est un humain et donc me demande d'être opérationnelle la journée! Alors la nuit précédente j'ai fermé la porte de ma chambre et j'ai dormit comme un loir (c'est toujours une question d'animaux!). Au réveil Gollum m'a rejoint dans le salon pour réclamer jeux, câlins et pitence. J'étais contente que tout ce soit bien passé. En revanche lorsque je suis rentrée hier soir: pas de Gollum. J'ai beau eu l'appeler: rien! La nuit, inquiète, j'ai laissé la porte de ma chambre ouverte: pas de visite nocturne. Au réveil : toujours rien! J'ai eu peur qu'il se soit fait croquer par un vil animal sauvage (je m'inquiète pour un oui ou pour un non mais c'est la dure loi de la nature). Et c'est au moment du départ pour le boulot que mon gros montre le bout de son museau, il venait de dehors. Je lui ai donné son steack haché, il l'a mangé bien sûr! mais a disparut aussitôt à la cave pour attaquer sa nuit sans même m'avoir mordillé la main. Je pense qu'il n'a pas apprécié que je le mette dehors de ma chambre! Alors oui la fouine est boudeuse!

mardi 29 janvier 2008

Ne sont-ils pas malheureux?







Juste pour vous montrez ce que je vis les matins. Ce jour-là le lit était fait et la chambre rangée (je ne vous la montrerai pas car c'était un vrai capharnaüm d'habits et de mouchoirs en papier déchirés!). Le temps de ma douche et... je retrouvis mes deux petits monstres affalés sur mon lit, épuisés par un jeu auquel je n'ai pas participé mais que je dus quand même réparrer les dégâts bien qu'au fond de moi j'étais mort de rire! Je crois que je suis trop dure avec mes compagnons!

lundi 28 janvier 2008

Incroyable mais vrai!



Je vous plante le décor : ma cuisine a une porte fenêtre qui donne sur un perron qui lui-même donne sur le devant de mon jardin qui donne sur le bois. Jeudi de nuit Gollum m’a empêché de dormir jusqu’au matin et ne voulait pas sortir, j’ai trouvé ça bizarre mais je n’ai pas cherché à approfondir le pourquoi, il avait surement peur d’aller dehors. Vendredi soir je suis rentrée tard et Gollum attendait sa pitance quotidienne à l’intérieur, bizarre aussi car d’habitude il dort sous le toit bien que je l’ai noté je n’ai pas poussé plus loin l’explication là non plus. La fenêtre du salon était poussée mais pas fermée. Tous ces détails ont leur importance et vous le comprendrez plus tard. Je préparais le repas quand je vis une silhouette à travers la porte fenêtre, Gollum semblait vouloir rentré, j’ouvris donc pour voir se qu’il voulait mais Vladie parti après la bestiole. Je pensais qu’elle voulait jouer (c’est leur jeu, ils jouent au chat et à la souris mais ça reste toujours correcte). Je continue donc à faire le repas quand je vois Gollum derrière moi entrain de fouiller sous la table, je me dis qu’il était rentré. Je vais donc dans le salon pour pousser la fenêtre et… celle-ci était fermée ???? Par où était sorti Gollum ???? Bref je décide de continuer le repas et je revois Gollum sur le perron de la cuisine, je dis à Vladie de rester à l’intérieur et je vais parler à Gollum dehors. Le perron était dans le noir et moi j’étais à moins d’un mètre de la bestiole. Je me mets à lui parler et lui à rester derrière la bouteille de gaz sans bouger et semblant m’écouter. Je lui ai parlé au moins pendant cinq bonnes minutes quand je vois derrière moi dans la cuisine… Gollum qui m’écouter aussi ????? J’ai crut que j’avais la berlue !!!! J’allume donc le perron pour voir qui était ce nouveau venu. J’ai crus tout d’abord que c’était une fouine (la mère ou une sœur de Gollum peut-être) quand je remarquais que cette fouine avait quelque chose de pas normal. J’ai vite vu que sa truffe (si ça se dit pour un mustélidé) était noire au contraire de la fouine qui a la truffe rose. Je compris donc que je me trouvais devant une martre. Comme elle n’avait pas l’air effrayée j’en profitais donc pour l’observer : la fourrure marron et sans bourre (la fouine a une bourre grise et le poil plutôt brun), les oreilles pointues et hautes sur le crâne, l’animal était plus haut sur patte, le regard (si je peux m’exprimer ainsi pour une bête) était plus inquiétant (je ne serais dire comment, c’est juste une impression !). C’est lorsque que la martre c’est dressée sur ses pattes arrière que je vis son plastron jaune (et non blanc comme la fouine) et qui ne descendait pas sur les pattes postérieures. J’ai vu aussi que cette martre était beaucoup plus filiforme que ma grosse fouine, Gollum est donc bien trop gros (je dirais même obèse) et donc j’ai attaqué le régime ! Je comprends maintenant que l'on puisse confondre la martre et la fouine car moi-même dans le noir je l’ai pris pour mon Gollum ! En revanche la bestiole m’avait fait des crottes sur tout le perron et là je n’étais pas d’accord. De plus, effrayé, Gollum ne voulait plus sortir et moi je ne veux pas qu’il reste à l’intérieur la nuit car il m’empêche de dormir. Je me mis donc à taper dans les mains pour la faire partir, la martre me regardait d’un air de dire « j’y suis j’y reste ! ». J’ai donc pris un balai et l’ai poussé délicatement dans le jardin mais rien n’y fis car elle avait décidé d’élire son domicile sur mon perron. Je pense que c’était un jeune de l’année mais ce qui m’étonne encore c’est qu’au contraire des fouines les martres fuient l’Hommes, elle devait vraiment avoir faim et froid pour venir squatter chez moi et braver le chien. Au bout d’un moment je compris que le seul moyen de la faire partir était de lui faire réellement peur, j’envoyais donc Vladie après en pensant qu’elle n’aurait pas le courage de se rebeller. Grave erreur de ma part, passé le coin de la maison j’attendis Vladie couiner ainsi qu’une seconde plus tard la martre et des aboiements. La bataille dura presque trente secondes suivi de la fuite de la martre et Vladie revint la tête haute et fière d’avoir fait son boulot de gardienne, quelques perles de sang sur sa truffe (morsure superficielle heureusement). Curieuse comme elle est, elle aurait voulut sentir cet intrus mais la martre n’en entendait pas de la même oreille! J’espère que la martre s’en est bien tirée (je sais que Vladie ne lui a pas fait si mal que ça) et qu’elle aura élu domicile dans un endroit mieux adapté pour elle. En ce qui concerne Gollum je dus sortir une bonne dizaine de fois avec lui pour lui montrer qu’il n’y avait plus de danger. Je n’en reviens toujours pas de l’audace qu’a fait preuve cette martre, j’étais parfois à moins de 50 cm d’elle et elle ne bouger pas, même pas d’agressivité à mon égard. En revanche je suis déçue que Gollum ne sut pas défendre son territoire, je crois qu’il n’est plus du tout sauvage, c’est une fouine domestiquée, j’en suis navrée pour lui mais soulagée aussi car je sais maintenant qu’il ne partira pas. Je suis aussi contente de cette rencontre car je n’avais jamais vu de martre et là j’ai pus l’observer au moins pendant une vingtaine de minutes ! En tout cas cette histoire à rapprocher Vladie de Gollum, elle s’est peut-être aperçut que lui aussi se retient de mordre pour de vrai et que si il le voulait il pouvait réellement de lui faire mal, en espérant que cette complicité dure, Vladie protégera mieux Gollum. Voilà une histoire que je ne suis pas prête d’oublier !

mercredi 16 janvier 2008

Trés belle rhétorique sur la rencontre avec une fouine

VIVRE COMME LES FOUINES Un texte extrait du livre d'Annie Dillard "Apprendre à parler à une pierre".Traduit de l'anglais par Béatrice Durand.Copyright © Christian Bourgois Éditeur, 1992. Tous droits réservés.

UNE FOUINE EST SAUVAGE. Qui sait ce qu'elle pense ? Elle dort dans sa tanière souterraine, la queue drapée sur le nez. Parfois, elle passe deux jours dans son terrier sans sortir. Quand elle est dehors, elle traque des lapins, des souris, des rats musqués et des oiseaux ; comme elle tue plus de corps qu'elle ne peut en manger tant qu'ils sont encore chauds, elle ramène souvent les carcasses jusque chez elle. Obéissant à l'instinct, elle mord sa proie à la nuque, perfore la veine jugulaire au niveau de la gorge, ou écrase le cerveau à la base du crâne. Elle ne lâche jamais prise. Un naturaliste refusa de tuer une fouine qui lui avait planté les dents dans la main aussi profondément qu'un serpent à sonnettes. Il n'arrivait absolument pas à se débarrasser de la petite intruse et dut faire un kilomètre à pied, la fouine accrochée à sa main, pour trouver de l'eau et s'en débarrasser en la trempant dans le courant, comme on fait partir une étiquette qui s'obstine à coller. Un jour, raconte Ernest Thompson Seton, un homme abattit un aigle en plein vol. Il examina l'aigle et trouva le crâne desséché d'une fouine fixé par les mâchoires à la gorge de l'oiseau. Il émit l'hypothèse que l'aigle avait bondi sur la fouine, celle-ci s'était retournée et, fidèle à l'instinct, l'avait mordu au cou ; la fouine avait failli remporter le combat. J'aurais aimé voir voler l'aigle quelques semaines ou quelques mois avant qu'il ne soit abattu : la fouine tout entière était-elle encore attachée à sa gorge emplumée comme un pendant de fourrure ? Avait-il mangé ce qu'il pouvait en atteindre, étripant sur sa poitrine et à coups de serre la fouine encore vivante, inclinant le bec pour nettoyer sa belle ossature aéroportée ?
Je me suis mise à lire sur les fouines parce que j'en ai vu une la semaine dernière. J'ai surpris une fouine qui m'avait surprise et nous avons échangé un long regard. A vingt minutes de chez moi quand on traverse les bois, qu'on passe près de la clairière et franchit l'autoroute, il y a l'étang de Hollins, un plan d'eau remarquable par sa faible profondeur, au bord duquel j'aime aller m'asseoir au crépuscule sur un tronc d'arbre. L'étang de Hollins est aussi appelé étang de Murray ; il couvre à peu près un hectare au fond d'un vallon près de Tinker Creek, il n'a pas plus de quinze centimètres de profondeur, et six mille feuilles de nénuphars en recouvrent la surface. En hiver, des bœufs brun et blanc pataugent au milieu de l'étang et y trempent leurs sabots ; de la rive lointaine, ce spectacle paraît miraculeux, il a cet air de nonchalance propre aux miracles. Mais en ce moment, c'est l'été et les bœufs sont partis. Les nénuphars ont fleuri et se sont répandus en une pellicule verte et horizontale, qui est pour les merles patauds une terra firma, et un plafond vibrant pour les sangsues noires, les écrevisses et les carpes. Nous sommes, notez-le bien, en banlieue. Dans trois directions différentes, il suffit de marcher cinq minutes pour atteindre des rangées de maisons, pourtant invisibles de l'étang. Il y a une autoroute à un bout de l'étang et un couple de canards sauvages qui a fait son nid à l'autre. Sous chaque buisson, il y a un terrier de rat musqué ou une canette de bière. La rive opposée de l'étang est couverte d'une alternance de champs et de bois, que sillonnent des traces de moto — et c'est dans cette argile nue que pondent les tortues sauvages. Bon. J'avais traversé l'autoroute, enjambé deux clôtures de fil de fer barbelé assez basses, et suivi en toute gratitude le chemin tracé par les motos à travers les églantines et le sumac vénéneux qui couvrent la berge de l'étang, avant d'atteindre les champs d'herbes hautes. Puis j'avais coupé à travers bois pour rejoindre l'arbre abattu et couvert de mousse sur lequel j'ai l'habitude de m'asseoir. L'arbre est parfait. Il constitue un banc sec et rembourré à l'extrémité supérieure et marécageuse de l'étang, une jetée en peluche qui s'avance de la berge épineuse entre le bleu pâle de l'eau et le bleu profond du ciel. Le soleil venait de se coucher. Je me délassais sur le tronc d'arbre, bien calée dans son giron de lichen, et regardais à mes pieds les feuilles des nénuphars trembler et s'écarter rêveusement au passage d'une carpe. Un oiseau jaune apparut à ma droite et s'envola derrière moi. Il attira mon regard ; je pivotai et, l'instant d'après, sans comprendre comment, je me trouvai nez à nez avec une fouine.
Une fouine ! Je n'en avais jamais vu à l'état sauvage. Celle-là mesurait trente centimètres de long, elle était mince comme une courbe, comme un ruban de muscles, brune comme du bois d'arbre fruitier, couverte de douce fourrure, alerte. Son visage était féroce, petit et pointu comme celui d'un lézard ; il aurait fait une bonne pointe de flèche. Elle n'avait qu'un point en guise de menton, deux poils bruns tout au plus, d'où naissait la fourrure d'un blanc pur qui s'étendait sur son ventre. Elle avait deux yeux noirs que je ne voyais pas, pas plus qu'on ne voit une fenêtre. La fouine fut frappée de stupeur alors qu'elle émergeait d'un énorme buisson d'églantines broussailleux, à un mètre de là. Je fus moi-même stupéfaite, retournée sur mon tronc d'arbre. Nos regards se verrouillèrent l'un à l'autre et quelqu'un jeta la clef. Notre regard était celui de deux amants, ou de deux ennemis mortels, qui se rencontrent à l'improviste sur un chemin envahi par l'herbe, à un moment où chacun pensait à autre chose : une décharge à l'estomac. C'était aussi une décharge au cerveau, un soudain battement du cerveau, avec toute la force et le crissement d'un ballon de baudruche qui se dégonfle. Le choc nous vida les poumons. Il abattit la forêt, déplaça les champs, assécha l'étang ; le monde se démantela et dégringola dans le trou noir de nos yeux. Si vous et moi nous regardions de la sorte, nos crânes éclateraient et tomberaient sur nos épaules. Mais nous n'en faisons rien. Nous gardons nos crânes. Bon. La fouine disparut. Cela s'est produit il n'y a même pas une semaine et j'ai déjà oublié ce qui brisa l'enchantement. Je pense que j'ai sans doute cligné de l'œil, débranché mon cerveau de celui de la fouine et tenté de mémoriser le spectacle qui s'offrait à moi ; la fouine a dû sentir le coup sec de la séparation, la retombée décapante dans la vie réelle, la poussée urgente de l'instinct. Elle s'évanouit dans le buisson d'églantines. J'attendis sans bouger, l'esprit soudain rempli de faits et le cœur plein de prières, mais elle ne revint pas. Je vous en prie, ne me parlez pas de « manœuvres d'approche et de fuite ». Je vous dis que j'ai été dans le cerveau de cette fouine pendant soixante secondes, et qu'elle était dans le mien. Les cerveaux sont des lieux privés, dont les circuits, uniques et secrets, produisent quelques grommellements. Mais nous étions, la fouine et moi, simultanément branchées sur nos circuits respectifs, l'espace d'un instant doux et choquant. Qu'y puis-je s'ils étaient vides ? Que se passe-t-il dans son cerveau le reste du temps ? A quoi pense une fouine ? Elle ne le dira pas. Son journal de bord est fait de traces dans l'argile, de plumes arrachées, de sang et d'os de souris : traces dispersées, sans lien, éparses, semées à tous vents. J'aimerais apprendre à vivre — ou me remémorer comment on doit vivre. Mais pour être franche, je vais moins à l'étang de Hollins pour apprendre à vivre que pour l'oublier. Autrement dit, je ne crois pas qu'il soit possible d'apprendre d'un animal sauvage des règles de vie particulières — dois-je boire du sang chaud, tenir ma queue bien droite, marcher en mettant mes pattes de derrière dans les traces de celles de devant ? — mais j'ai peut-être quelque chose à apprendre de l'insouciance, de la pureté d'une vie qui se déroule entièrement dans le monde des sens, sans parti pris ni justifications. La fouine vit dans la nécessité, alors que nous vivons dans le choix ; nous haïssons la nécessité mais nous mourons finalement dans ses griffes de la manière la plus ignoble. J'aimerais vivre comme je le dois, de même que la fouine vit comme elle le doit. Et je soupçonne que ma voie est la sienne : ouverte sans douleur au temps et à la mort, percevant tout, oubliant tout, prenant le parti de ce qui nous échoit avec une volonté féroce et pointue.
J'ai manqué ma chance. J'aurais dû chercher la gorge. J'aurais dû m'en prendre à cette bande blanche sous son menton et tenir bon, tenir bon dans la boue et le buisson d'églantines, tenir bon pour accéder à une vie plus précieuse. Nous pourrions vivre comme les fouines sous le buisson d'églantines, muets et dépourvus d'entendement. Je pourrais très calmement devenir sauvage. Je pourrais passer deux jours dans un terrier, roulée en boule, allongée sur de la fourrure de souris, reniflant des os d'oiseaux, clignant des yeux, léchant et respirant du musc, les cheveux emmêlés dans les racines des herbes. Sous terre : c'est là qu'il faut aller, là que l'esprit est seul. Sous terre : vous êtes dehors, hors de votre esprit et de son sempiternel amour, revenus auprès de vos sens insoucieux. Je me rappelle avoir fait l'expérience du mutisme comme d'un jeûne prolongé et étourdissant, où chaque instant est une fête de messages reçus. Le temps et les événements sont simplement versés, ils passent inaperçus et sont directement absorbés, comme le sang pulsé dans mes entrailles par la veine jugulaire. Deux personnes pourraient-elles vivre de la sorte ? Deux êtres pourraient-ils vivre sous le buisson d'églantines et explorer les abords de l'étang, de manière que l'esprit lisse de chacun d'entre eux soit aussi complètement présent à l'esprit de l'autre, aussi facilement reçu et aussi peu mis en question que la neige qui tombe ? Nous le pourrions, vous savez. Nous pouvons vivre comme nous le voulons. Des gens font bien vœu de pauvreté, chasteté et obéissance — et même de silence — en toute liberté. Toute la difficulté est de traquer l'appel intérieur d'une manière habile et souple, de repérer le point le plus tendre et le plus vivant, de se brancher sur cette pulsation. Cela s'appelle céder, et non pas combattre. Une fouine n'« attaque » rien du tout ; une fouine vit comme elle est censée vivre, cédant à chaque instant à la parfaite liberté de la seule nécessité.
Je pense qu'il serait bon, juste, obéissant et pur d'attraper au vol la nécessité qui nous est propre et de ne pas la laisser échapper, de nous laisser ballotter partout où elle nous entraîne. Alors, même la mort, ce vers quoi nous marchons quelle que soit notre façon de vivre, ne pourra nous en séparer. Saisissez-la, laissez-la se saisir de vous et vous emporter très haut, jusqu'à ce que vos yeux soient brûlés et tombent ; laissez votre chair musquée partir en lambeaux et laissez même vos os se désarticuler, s'éparpiller, se disperser dans les champs, les champs et les bois, légèrement, sans pensées, de n'importe quelle hauteur, de la hauteur où volent les aigles.
Source :- "Apprendre à parler à une pierre" par Annie Dillard - Collection « Fictives » - Traduit de l'anglais par Béatrice Durand (215 pages) - 1992 © Christian Bourgois Éditeur.- Illustration (Golden-Crowned Wagtail) par John J. Audubon.
Notice bio-bibliographique :Annie Dillard est née à Pittsburgh aux Etats-Unis en 1945. Curieuse et créative dès l'enfance, elle se tourna très vite vers la poésie. Elle fut particulièrement influencée par Ralph Waldo Emerson (auteur, poète et philosophe américain, 1803-1882). Annie étudia la littérature, l'écriture et la théologie au Hollins College en Virginie. En 1968, elle obtint une maîtrise en littérature anglaise. En 1971, à la suite de graves problèmes de santé, elle décida d'aller vivre pendant un an près de Tinker Creek, un endroit sauvage entouré de forêts et de montagnes, au milieu d'animaux sauvages. Comme Thoreau, son sujet de thèse à la maîtrise, elle tint un journal de ses expériences, allant même jusqu'à écrire 15 à 16 heures par jour. Ces écrits furent publiés plus tard sous le titre de "Pilgrim at Tinker Creek", pour lequel elle reçut le prix Pulitzer en 1975. Elle a écrit pour de très nombreux magazines et a reçu de nombreux prix et distinctions honorifiques. Elle est également professeur adjoint de littérature anglaise à la Wesleyan University.
D'autres ouvrages d'Annie Dillard chez Bourgois Éditeur :"Pèlerinage à Tinker Creek" - Traduit de l'américain par Pierre Gault (392 pages), 1990."Une enfance américaine" - Traduit de l'américain par Claude Grimal et Marie-Claude Chenom (349 pages), 1990. "Les vivants" - Traduit par Brice Matthieussent (425 pages), 1994."En vivant, en écrivant" - Traduit de l'américain par Brice Matthieussent (145 pages), 1996."Au présent" - Traduit de l'américain par Sabine Porte, 2001.

Escapades nocturnes

Un matin j'ai retrouvé un os violet en plastique au milieu de mon salon???!!! Après une rapide enquête j'innocentais Vladie. Si ce n'est elle alors ça ne peut être que Gollum qui ait volé cet os! En effet, l'animal est allé le chercher dans la niche du chien du voisin qui est un gros labrador et après je m'étonne que ce chien devienne fou quand il voit passer la bestiole de l'autre côté du grillage! En revanche il va falloir que je fasse attention car Apache (c'est le nom du labrador) n'en fera qu'une bouchée et Gollum à l'habitude de voler des choses à Vladie mais elle elle le connait et donc n'est pas dangereuse pour lui. Il a gardé son instinct de voleur et en général il me rapporte ses larcins dans le salon (idem pour les souris d'ailleurs!) sauf quand il chipe La Balle Verte de Vladie à laquelle elle tient énormément, il l'emporte soit dans son nid à la cave soit sous le toit. De temps en temps Vladie réussit à la récupérer (sous les feulements de Gollum) mais la plupart du temps il cache bien la balle et en fait de tous petits morceaux que je retrouve éparpillés dans toute la maison, alors je rachète une nouvelle Balle Verte à Vladie!
Si j'ai le malheur de laisser des choses comestibles à la portée de Gollum, il essaye de les volées. Soit la nourriture est transportable et mangeable tout de suite (pas trop gros et pas d'emballage) alors il l'emporte et fait des réserves à la cave, soit il ne peut pas la transportée ou l'ouvrir alors il la fait tomber au sol et il attend que Vladie arrive. Elle ouvre les paquets et commence à manger, lui reste à l'affut et profite des miettes qu'elle laisse tomber, pas bête la fouine, non?

mercredi 2 janvier 2008

Comment canalyser l'agressivité d'une fouine sauvage

Bonne année à tous, que 2007 soit meilleurs que 2008.
Comme je l'expliquais précédement la fouine est un animal sauvage est donc de ce fait quand elle mord c'est soit pour manger soit pour se défendre et donc la morsure doit être efficace. Le soucis c'est que je tiens à mes doigts (et oui!) et je tiens à la santé de mon chien (et oui aussi!). Donc avant d'éduquer Gollum il a fallut le rassurer, lui prouver qu'il ne mourra jamais de faim, que je ne lui ferai jamais mal sans raison, que si il veut des calins il en aura et que tant qu'il reste à côté de moi Vladie et autres ne lui feront aucun mal et etc. Pendant 5 mois ça a était vraiment chaud, morsure, disparition pendant plusieurs jours, grêve de la faim, trés peu de calin, des dégats monstrueux dans la maison, des escréments de partout, je pense qu'il avait vraiment peur de moi (et étonnement pas de Vladie!!). Et puis il s'est finalement calmé et s'est rapproché de plus en plus de moi (Ah! l'appel du ventre...) mais il continuait à me grogner (feuler?) après et à jouer en me faisant mal. J'ai donc attaquer l'éducation: un coup de dent = je l'attrape par la peau du coup avec un "non" trés ferme et bref et je le pose au sol en ne faisant plus attention à lui pendant moins de 5 minutes (ça suffit). Il revient vers moi tout penaud et prend délicatement ma main entre ses pattes (ses griffes sont non rétractables mais il fait en sorte de prendre mon doigt avec ses paumes) et mordille mon petit doigt tout doucement avec ses dents de devant (je ne sens même pas les dents) et pendant ce temps avec mes autres doigts je lui caresse le museau et l'autre main lui dépouille dans l'épaisseur du poil, il adore quand je lui cherche les puces!! En revanche lors des calins je ne le retiens jamais, à tout moment il peut partir ce qui du coup enlève encore de l'anxiété, c'est le prix de la compagnie d'un animal sauvage: il ne nous appartient pas malgré tout notre amour! Il faut dire qu'à sa défense Gollum ne m'a jamais mordu jusqu'au sang (je ne l'aurais pas accepté pour ma sécurité et pour celle des autres humains aussi) mais maintenant je suis sûre de pouvoir le manipuler sans trop de risque et si j'ai vraiment un soin délicat à faire je le tiens par la peau du coup fermement tout en le caressant avec mon pouce pour le rassurer et ça fonctionne bien. L'autre jour il rentré avec une oreille en sang (heureusement ce n'est qu'une égratignure), j'ai voulut lui nettoyer la plaie et là il a commencé à feuler 1 seconde (pas plus) et il s'est à peu prés laisser faire (c'est délicat l'oreille!) mais il ne s'est jamais retourné pour essayer de me mordre.
Tout ça pour dire qu'avec une fouine (ou un autre animal d'ailleurs) chaque coup de dent donné peut être une morsure potentiellement trés grave donc ne rien laisser passer: une action= une réaction, c'est à dire une mauvaise action entraine toujours la même punition (le mieux c'est comme celle que donne la mère de l'animal) et une bonne action entraine toujours une récompense (caresse, jeux ou nourriture). Voilà!

mercredi 26 décembre 2007

Petit mot à pépé










Ce dimanche mon grand-père est décédé aprés 3 ans d'une longue, trés longue, trop longue descente. Ce mercredi j'essaye de reprendre un peu mes marques et j'ai donc décidé d'aller travailler. Mon réveil a sonné comme d'habitude à 6h30, Vladie voulait sortir de la chambre mais moi je ne voulais pas encore me lever alors j'ai juste ouvert la porte et je me suis rallongée pour 5 minutes. A ce moment-là Gollum, qui attendait derrière la porte, saute sur mon lit pour jouer mais j'ai vite sentit qu'il préférerait des câlins alors je l'ai caressé, surtout que je n'ai pas beaucoup eu le temps de m'occuper de lui entre mon pépé et les fêtes... Et bien pour la première fois Gollum s'est endormit dans mes mains en ronronnnant (d'habitude il ronoronne 30 sec et aprés il s'en va) et bien je peux vous dire que le boulot je n'en avais plus rien à f***. Bref! ça a durer 1/4 h et aprés je me suis levée avec un pincement trés fort au coeur car je ne voulais pas le déranger, mais... bon... on fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie.


Ta main sur ma cuisse,


ta main sur ma joue,


un regard complice


et les autres on s'en fout.


A mon pépé qui a sut m'inculquer ses valeurs et le respect de la vie, chao le patriarche!

vendredi 21 décembre 2007

Les fouines n'aiment pas la lumière, la preuve!



Ni le bruit d'ailleurs donc si vous voulez vous débarasser d'une fouine pacifiquement il suffit d'éclairer l'endroit où elle loge et de mettre en route un poste radio (bien le protégé) en 2 jours vous vous en êtes débarasser jusqu'à la fouine suivante. En effet si vous chassez ou tuez (là vous êtes plus mon pote!) une fouine qui vous dérange (un si charmant animal!) sachez qu'une autre reprendra très vite sa place. Il suffit de l'empêcher de rentrer (la fouine est tétue mais a moins de force qu'un chat) donc bouchez tous les trous de plus de 6cm * 4cm (vérifier que la fouine soit sortie, idéalement la nuit en automne) et asperger les autres entrées que vous ne pouvez boucher avec du parfum (bon marché bien sûr!) ou de produit ménager sans javel (la javel attire les fouines!). Voilà,!

Habitation et domaine de Gollum



Au départ Gollum restait pratiquement toujours dans une cage à hamster ce qui ne le dérangeait pas étant donné qu'il ne savait pas encore gambader mais cette cage est vite devenue trop petite alors je suis allée acheter une cage à furet sur 2 étages. L'intégration s'est bien passée mais il demandait de plus en plus de liberté et bien sûr les barreaux n'ont pas résistés à ses assauts destructeurs. Mes nuits sont devenues trop bruyantes pour ma patience et j'ai donc décidé de le laisser en liberté la nuit entière avec la porte de la cave ouverte et un soupirail donnant sur l'extérieur pour qu'il s'habitue à la vrai vie sauvage! Gollum a mis près de 4 mois avant de partir tout seule à l'aventure (auparavant il ne sortait que lorsque Vladie et/ou moi restait avec lui) et même maintenant il reste autours de la maison et ne part que rarement dans les bois. Au jour d'aujourd'hui il ne sort que la nuit mais pendant la journée il dort soit à la cave (quand il fait trop froid ou trop chaud) sinon il a prit la place de sa mère sous mon toit. Je ne suis pas encore allée voir les dégâts (accés au toit très difficile) mais je ne me fais pas trop de soucis car sa mère se servait de cet endroit comme nurserie et donc a normalement fait place nette avant. Sinon je l'ai vu une fois à 200m de la maison dans un arbre mais Vladie n'était pas très loin alors je pense qu'il a essayé de la suivre, petit à petit il augmente son territoire de chasse mais n'a pas l'intention de quittait ma maison, il y est trop bien (nourrit, câliné, logé, sécurisé, soigné et des amis pour jouer même la nuit!). Voilà j'espère qu'il deviendra une grande fouine qui sait défendre son territoire et se protéger des prédateurs. Les prédateurs sont essentiellemnt les chiens, les chats, les renards, les rapaces nocturnes, les autres fouines et le plus grand d'entre eux: l'homme (sale bestiole n'est-il point?) mais malheureusement sa mère n'a pas eu le temps de lui apprendre à les reconnaître et comment s'en protéger et moi je ne suis pas compétente dans ce domaine (je ne connait même pas la différence entre un cri de chouette hulotte et une chouette effraie par exemple) alors il se fait sa propre expérience petit à petit.

mercredi 19 décembre 2007

Cohabitation fouine/chien

A savoir qu'au mois de mai (mois d'arrivé de Gollum), Vladie âgée de 2 ans 1/2, était la reine de son territoire (qui fait pratiquement tout le village) car il n'y a que des mâles et les chats ne font pas le poids. C'est un chien qui aime pister le gibier à l'odeur ou encore mieux à la vue (bizarre pour un boxer, isn't it?), tout ce qui court saute ou bien vole peut être potentiellement un casse croute pour elle. Alors quand elle a trouvé une petite boule de poils qui rampait tant bien que mal au milieu de SON jardin et qui de plus sent horriblement la bestiole qui la nargue depuis 2 ans au sommet du toit (ça la rendait folle quand elle entendait la mère de Gollum gratait dans le grenier!) elle n'a fait qu'aboyer aprés et Gollum la tenait à distance avec des cris perçant et il feulait comme un chat. J'ai donc attrapé la chienne et l'ai rentrée à l'intérieur pour que la mère récupère son petit. Quand le lendemain j'ai compris que je devrais m'occuper de cette petite bestiole je me suis dit que cet animal allait rester en cage car Vladie n'en ferait qu'une bouchée. Je l'ai donc laisser enfermé pendant 2 mois environ avec des petites sorties de plus en plus longue et toujours avec 100% de mon attention. J'ai fait comprendre à Vladie que c'était un jeune nouveau membre de la meute mais qu'elle restait quand même la seconde (derrière moi ça va de soi) mais parceque c'était un jeune elle devait lui faire son éducation (ne pas se laisser mordre les pattes ou les babines ou les oreilles ou autre!) tout en le protégeant. Je pense qu'elle a compris que c'était un de mes petits (quel bébé poilu j'aurais eu !!!) et c'est trés bien comporté avec Gollum : patiente mais pas soupe au lait. Il y a des choses qu'elle accepte de lui comme par exemple qu'il mange dans sa gamelle ses croquettes (et uniquement les croquettes car un bout de viande et là il n'y a plus d'ami) qu'il lui pique un de ses jouets (mais faut qu'elle lui tourne le dos) qu'il monte sur mon lit et pas elle. Et puis il y a des choses qui ne passent pas comme par exemple qu'il lui grimpe sur le dos, qu'il essaye de dormir dans ses pattes, dehors elle déteste quand il court dans la goutière, le bruit la rend folle. Mais quand elle est pas contente elle grogne si c'est pas trop grave sinon un coup d'aboiement si le ton monte et pour finir quand elle vraiment énervée ou quand il lui fait mal un coup de museau soit pour le plaquer au sol soit pour carrément l'éjecter. De mémoire je crois qu'elle ne lui a mis qu'une deux fois un coup de croc (pas mordu mais juste pour lui monterer de quoi elle peut être capable) et j'ai entendu couiner la fouine et aprés il me grognait aprés quand je voulais l'approcher (non mais des fois!) mais ça n'a vraiment jamais duré longtemps (5 minutes de patience et avec l'aide d'un petit bout de viande et c'était finit!).
Alors ce qu'il faut retenir c'est que le chien est animal domestiqué et qu'il sait se retenir de mordre pour faire mal si on lui a appris auparavant, la fouine est animal sauvage et elle peut réellement blesser le chien donc il ne faut pas la laisser faire et laisser le chien faire sa propre police. Enfin le chien est animal de meute donc il faut qu'il sache qu'elle est sa place dans sa meute et l'y maintenir.
Voilà pour moi ça ne se passe pas si mal que ça car aucun de mes compagnons ne m'a mordu pour me faire mal à part une fois Gollum quand j'ai regardé sa patte arrière gauche qui me semble cassée de longue date mais qui doit rester douleureuse, il m'a mordu pour faire mal mais a sut se retenir donc pas de sang ni même de trace, comme quoi lui aussi il est brave!

vendredi 14 décembre 2007

Petit billet humoristique!


Qui n’a jamais possédé une fouine ne peut comprendre le cardon que c’est : un vrai cancer. D’abord c’est super gourmand et ça confond toujours les doigts avec des Twix, jusqu’à ce que la bestiole ait mangé les dix (je tape en ce moment avec mes coudes d’où les fautes d’orthographe !). Ensuite une fouine pense toujours que vous êtes un promontoire et ne se gêne pas pour faire la sieste au sommet de votre tête ce qui peut tenir chaud l’hiver mais peut être vite étouffant l’été. Ensuite la fouine est un animal nocturne (comme les jouvenceaux du règne humain) et pense que tout le monde fait la teuf et elle fait tout pour qu’on y participe, elle ne sait même pas que quand l’humain à les yeux fermés c’est pour dormir, l’imbécile !
En revanche la fouine peut servir d’écharpe en vison (ça le fait !) mais on perd facilement 2 plombes le matin pour en attraper une et l’attacher autours du cou avec des épingles à nourrices (l’écharpe devient alors très bruyante mais ça ne dure pas !).
Il ne faut pas confondre une fouine avec un éléphant, comme ils ont 4 pattes tous les deux la confusion est aisément compréhensible, pour ce faire il suffit de regarder l’animal grimper à un arbre : la fouine monte comme un écureuil et l’éléphant monte avec sa trompe.
Le verbe fouiner ne vient pas du tout de l’animal, au contraire de tout ce que l’on peut lire dans les dicos et autres, ce verbe vient en faite du mot fourbe qui c’est transformer en fourbi et à l’époque on disait va fourber dans ton fourbi espèce de fourbe et tu trouveras le CD que tu m’as volé (phrase emprunter à Clovis devant Rahan en pleine campagne électorale). Et puis le verbe fourber a pris un « i » en partant en vacances en Hongrie ce qui donnait fouirber mais c’est devenu trop lourd à l’oreille alors on a pris l’ « r » pour aérer le mot (Hooooo !). Ensuite un jour maître Capello a chopé un rhume alors le scripte croyant qu’il disait fouimer au lieu de fouiber (vous suivez encore ?) et que ce même scripte très fainéant au demeurant n’a mis qu’un pont au « m » ce qui est devenu fouiner. Vous voyez bien qu’on lit que des bêtises dans les dicos, moi j’ai cessé de les lire depuis au moins …150 ans !
Bon j’espère avoir éclairer un peu vos vessies sur cet animal mystique qu’est la fouine !

mercredi 5 décembre 2007

1, 2 et 3 BATAILLE!


Voilà un petit exemple de bataille rangée! A savoir que le fauteuil en question est le tapis de Vladie quand je suis sur l'ordinateur (comme ça elle est à côté de moi), c'est dire si elle est franchement cool avec la bestiole. De plus on peut bien voir les dents de Gollum sur la dernière photo et là on ne rigole plus!

lundi 3 décembre 2007

A savoir

Comme la plupart d'entre vous le savent déjà la fouine n'est pas un animal domestique, il est sauvage. Légalement cela fait une grande différence! Il est interdit de garder en captivité un animal sauvage sans dérogation de la préfecture qui est le seul organisme a pouvoir donner l'autorisation de garder l'animal après plusieurs entretiens avec le propriétaire et une solide vérification des équipements. C'est pour cela que Gollum est complètement libre d'aller là où il veut comme ça je ne suis pas dans l'illégalité. Il y a toujours une ouverture chez moi pour qu'il puisse sortir ou rentrer librement mais il ne va jamais très loin, il squatte mon toit et les bois aux alentours. Mes voisins ne l'ont encore pas vu, c'est qu'il est soit très discret soit très sauvage (ce qui me paraît très étonnat vu tous les câlins qu'il me fait, j'en ai donc l'unique exclusivité!). En parlant de câlins je veux rester très précise car avec un animal sauvage il est hors de question de faire des papouilles comme avec un chien ou un chat car attention à la morsure au visage (j'ai d'ailleurs testé pour vous et ça fait très mal!) car il a les dents d'un chat (36) et il est très vif! Alors comme câlin j'ai droit aux mordillement des doigts (après 6 mois d'éducation il arrive enfin à jouer sans me faire mal), je peux le carasser quand il mange sinon en dehors des repas il prend ça pour un jeux, il ronronne sur mes genoux quand je lui malaxe le dessus du cou et qu'il attrape sa pâtes arrière droite pour la téter, il me monte sur les épaules quand il a besoin de voir loin ou de se mettre à l'abri de Vladie (je parlerai plus tard de la cohabitation chien/fouine) et je crois que c'est à peu prés tout au sujet des câlins. Il y a aussi les sons/cris mais je pense que Gollum est peu expressif car il paraît qu'il font des pûtpût en jouant (c'est une sorte de rire) comme le furet mais à moi il ne m'en a jamais fait et je l'ai entendu une fois crier c'est la première où je l'ai vu et que Vladie voulait le croquer! A part ça il grogne/feule quand il est vraiment pas content ou quand il a mal, il fait frémir sa queue quand il est excité, il frémit des oreilles quand il est content, il soulève sa queue pour se défendre (tel un mustelidé avec ses glandes anales fortement odorante) et si il se lève sur ses pâtes avant (il fait l'arbre droit) alors là il faut décanter vite fait car il risque d'avoir un jet d'urine qui pue affreusement. Voilà j'en dirai plus plus tard.

vendredi 30 novembre 2007

Mâle fouine d'environ 7 mois. Recueuillit à environ 3 semaines complètement déshydraté dans mon jardin. En fait c'est Vladie qui l'a trouvé un soir de fin mai et grâce à ses cris très très forts Gollum a réussit à la tenir à distance. Je pensai que sa mère allait le récupérer (elle logeait sous mon toit) alors je l'ai laissé à la même place. Ce n'est que le lendemain soir que j'y suis retournée pour voir si il était encore là et, en effet, je l'ai vu, le pauvre chou avait passé toute la journée en plein soleil (35°C) et la moitié de sa langue était toute sèche. Je n'avais pas de tétine alors j'ai essayé de l'abreuver avec une pipette et de l'eau, il en a bu un petit peu. J'ai essayé dans la nuit avec du lait de vache et il en bu aussi mais ça lui a donné la diahrée. Le lendemain je suis allée acheter du lait pour chaton et là il m'a siffler le biberon entier alors qu'il ne fallait qu'un quart pour un chaton d'un mois. Je l'ai montré à mon véto qui a été tout content de voire un bébé fouine car il n'en avait jamais soigné. Le véto m'a conseillé de continuer le biberon et de mettre des croquettes pour chat à dispo, il les a jamais touché (ni les croquettes pour furet d'ailleurs!) en revanche les croquettes de Vladie lui plaisaient énormément (peut-être par mimétisme). Ca ne faisait que 4 jours que je lui donnait le lait quand j'ai essayé de lui donner un steack haché: attention les doigts! Depuis c'est steack haché, oeufs, compote de pomme, mouches ou araignées (il adooooore!) et des fois un petit extra style chocolat (trés peu c'est poison), pain et autres petits encas!

jeudi 29 novembre 2007

Bon c'est vrai que sur la première vidéo on ne voit pas grand chose. J'espère que celle-ci est plus claire mais elle est aussi plus gourmande en Mo, désolée!

Je voulais poster cette vidéo pour vous montrer comment je me marre tous les soirs quand ma chienne (Vladie, boxer bringée de 3 ans) et Gollum pêtent un câble et me mettent la maison sans dessus dessous ;-)


Voici la première photo de Gollum (le seigneur des anneaux). Je pense qu'il a environ 1 mois1/2 ou 2 mois, je ne sais pas trop car quand je l'ai sauvé il n'avait pas encore les yeux ouverts et ne marchait pratiquement pas, donc je pense qu'il avait environ 3 semaines (si je me base sur l'évolution du chat qui est pratiquement similaire en taille et en moeurs).